Image tirée du film ZEKCHI de Meky Ottawa (2015)

Image tirée du film ZEKCHI de Meky Ottawa (2015)

Commissaire : Catherine Boivin

Ninan, nehirowisiw iskeikw

PROJECTION + DISCUSSION/
VENDREDI, 7 DÉCEMBRE 2018_19H

Soirée de projection de vidéos de femmes autochtones en collaboration avec Projet Tiohtià:ke du Collectif des Commissaires Autochtones et Centre CLARK

 

Cette soirée vise à faire découvrir des vidéos réalisées par des femmes autochtones issues des nations Innu et Atikamekw. Dans le cadre de cette projection, nous aurons autant l’occasion de découvrir des artistes que des cinéastes, chacune proposant une approche différente quant à la mise en image de sujets concernant les Premières Nations. Que ce soit par le documentaire ou la vidéo d’art, ces femmes dénoncent ce qui leur tient à cœur et mettent de l’avant les valeurs clés de leur culture. Chaque artiste aborde de manière distincte la discipline et les thèmes qu’elle désire approfondir au sein de son œuvre. Ninan, nehirowisiw iskeikw est une exploration de ce que cela signifie d’être une femme autochtone aujourd’hui. La sélection d'oeuvres met également en valeur l’identité que chacune de ces femmes porte en elle, à savoir une identité de femme fière, assumée et affirmée qui présente les réalités multiples que vivent les personnes autochtones.

 

La projection sera suivie d'une discussion modérée par Émilie Monnet.

 

 

 

 

Elisa Moar fait partie de la nation Atikamekw de Manawan. En 2005, elle entame des études au cégep de Trois-Rivières en sciences humaines puis deux ans plus tard, elle s’inscrit au centre de formation professionnelle Bel-Avenir à Trois-Rivières et obtient un DEP en photographie. En 2011, elle participe à un tournage en tant que perchiste dans le cadre d’un court-métrage de la Wapikoni Mobile. Elle est par la suite nommée à titre de coordonnatrice locale pour les escales de la Wapikoni à Manawan. Elle produit son premier court-métrage à l’automne 2012 et depuis, elle poursuit son apprentissage du cinéma tout en continuant sa pratique photographique.

 

Meky Ottawa est une Atikamekw de Manawan. Artiste multidisciplinaire basée à Tio'tia:ke et à Montréal, elle utilise la vidéo, l’illustration et l’installation comme médiums. De nature autodidacte, elle s’adonne notamment au karaoké dans ses temps libres. Dans ses œuvres, les images de couches artistiques de la culture Atikamekw sont transposées dans un contexte urbain et dans son paysage de rêve nocturne. Images figées ou en mouvement, les contrastes de ses champs visuels font revivre les sens et confèrent un mystère à l’origine de l’humanité. Ottawa joue avec la réalité pour exprimer sa fragilité et son ironie.

 

Jemmy Echaquan Dubé est une Atikamekw originaire de Joliette. Elle a vécu à Manawan jusqu’à l’âge de six ans avant de retourner dans sa ville natale. Elle a étudié en arts visuels au cégep de Trois-Rivières et se passionne pour toutes les formes d’art comme la photographie, la peinture, le cinéma, la musique et la danse. Elle est maintenant monteuse professionnelle et a travaillé sur plusieurs projets corporatifs pour OXFAM Québec, Femmes autochtones du Québec et plusieurs autres. Elle anime également des ateliers de sensibilisation aux allochtones. Jemmy occupe actuellement un poste de stagiaire à l’ONF et elle est porte-parole du Réseau jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador.

 

Jani Bellefleur-Kaltush est cinéaste et artiste innue originaire de Nutashkuan. En 2009, elle reçoit le Prix du meilleur court-métrage au festival imagiNATIVE à Toronto. Elle est la première femme autochtone diplômée de l’INIS. En 2017, elle a participé à une exposition collective au Musée des beaux-arts de Montréal intitulée Kushapetshekan / Kosapitcikan et a réalisé quatre capsules pour la campagne #MaCultureAutochtone de Femmes Autochtones du Québec. Elle vient de terminer un court-métrage et étudie présentement à l’UQAM en psychologie.

 

Jeune artiste multidisciplinaire Atikamekw, Catherine Boivins’exprime autant par la vidéo et la photographie que par la sculpture, la peinture et la performance. Catherine est lauréate du prix Manitou-Kiuna 2018, remis par l’Institution Kiuna. Elle poursuit actuellement son baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Joggeuse, marathonienne et danseuse de Pow Wow, elle est aussi impliquée dans son milieu.

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L'ACC-CCA est un organisme de services nationaux dans le domaine des arts autochtones qui appuie, promeut et représente publiquement les commissaires, les artistes et les professionnels des arts au Canada depuis plus de 11 ans. Le projet Tiohtià:ke est un ambitieux cycle de deux ans de programmation organisé par l’ACC-CCA qui réunit des commissaires, des artistes et des écrivains autochtones à travers le Québec et le Canada et qui permet d’établir de nouveaux réseaux et relations par l’entremise de stratégies telles la formation d’une délégation de commissaires, des expositions, des résidences in situ et des événements. Tiohtià:ke, est le nom Kanien’kéha pour la ville de Montréal qui se traduit par: “Où les nations se divisent”. L'histoire orale nous dit que cet endroit est un site ancien pour créer, maintenir et célébrer les relations de nation à nation par le biais de cérémonies et de protocoles.