Photo by Lucie Rocher

Photo by Lucie Rocher

Hors les murs

POSSIBLES 01 (375e de MTL)

26 - 28 JANVIER 2017

VERNISSAGE LE JEUDI 26 JANVIER, 19H À 22H
PERFORMANCE EN CONTINU TOUTE LA SOIRÉE

À L'ASSOCIATION DES TRAVAILLEURS GRECS DU QUÉBEC
5359 AV. DU PARC, MONTRÉAL

PROVIDENCE

THÈME 01  |  INÉGALITÉS SOCIALES
ARTISTE  |  GUILLAUME ADJUTOR PROVOST
en conversation avec Sarah Chouinard-Poirier, Angie Cheng, François Pisapia et Irène Fournaris
 

Le Centre CLARK et LA SERRE — arts vivants invitent le public à la présentation du projet Providence de l’artiste Guillaume Adjutor Provost dans le cadre de POSSIBLES et du 375e anniversaire de Montréal.

La réponse du philosophe américain Harry G. Frankfurt au texte de Thomas Piketty « Le capital au XXIe siècle » porte à comprendre que les inégalités économiques ne devraient pas constituer le centre de toutes les attentions; en considérant que ces dernières soient motivées par un moralisme souterrain. Plutôt, il s’agirait de délaisser les idéaux d’égalité afin de réfléchir collectivement à la notion de « suffisance ». Selon le point de vue de Frankfurt, il serait accessoire que les individus aient autant ; l’intérêt serait plutôt qu’ils en aient assez. Mais alors, comment déterminer les besoins individuels ; surtout lorsque ceux-ci sont affectés par la précarité matérielle liée aux questions de classe, d’immigration, de genre ou d’âge ?

Nombre d’organismes luttent contre les conditions de vie imposées par la précarité économique. Ils s’inscrivent comme des acteurs de transformation et nous appellent à faire confiance en la mobilisation de leurs agents. Le projet Providence est présenté dans les locaux de l’Association des travailleurs grecs du Québec qui vient en aide à la communauté hellénique de Montréal en leur offrant des outils pour s’organiser, faire face aux problèmes vécus dans leur société d’accueil, défendre et réclamer leurs droits. En prenant appui sur l’historique du lieu où est articulée l’exposition, Providence est présenté comme un récit elliptique sur l’incertitude, mais aussi sur les objets de l’espérance : les désirs, les aspirations et le soin.

L’installation débute avec un montage photographique qui documente une poignée de main entre un individu et la statue d’Émilie Gamelin. Une main tendue qui aurait la vertu d’attirer des lendemains favorables. La grande salle de l’Association est ponctuée d’œuvres figuratives de Paul Soulikias et de Merlie Papadopoullos, ainsi que d’une sélection de panneaux didactiques qui relatent les évènements survenus à l’école polytechnique d’Athènes en 1973 ; des collages réalisés au courant des 40 dernières années par Irène Fournaris. Éthérée et errante, l’œuvre vidéo de François Pisapia nous plonge dans une déambulation somnambule en des lieux non capitalisables. Qu’est-ce que de marcher en marge d’un monde privé, d’un monde possédé ? Présentée lors du vernissage, la performance coproduite avec Sarah Chouinard-Poirier et Angie Cheng, prend comme amorce des ateliers d’écritures réalisés avec des femmes en situation d’itinérance et fréquentant l’organisme La Rue des femmes de Montréal (Herstreet). L’œuvre qui en résulte articule une manifestation lyrique des besoins, mais aussi des désirs de transformer le quotidien. À travers les langages de la photographie, de l’archive, de la vidéo et de la performance, Providence est le résultat d’une étroite collaboration avec Sarah Chouinard-Poirier, Angie Cheng, François Pisapia et Irène Fournaris. Certes, l’exposition nous engage dans une logique de l’anecdote. Dès lors, les œuvres les plus énigmatiques, pour peu qu'on fasse un bon usage de l'énigme, ont le pouvoir de devenir les plus conviviales.

 

 

Guillaume Adjutor Provost
Guillaume Adjutor Provost est titulaire d’un doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent sur la notion d’art commissarial, à savoir l’utilisation d’approches commissariales comme mode de création. À travers un certain indéterminisme des formes, la production de Guillaume Adjutor Provost sonde les manifestations de l'inconscient, la notion d'usage et la construction d'idéaux. Plus spécifiquement, il est question de la périphérie de ce qui fait histoire : la contre-culture, les archives personnelles, le vernaculaire et la science-fiction. Récipiendaire de bourses du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada, de l’OJIQ et de la SODEC, le travail de Guillaume Adjutor Provost a été diffusé lors d’expositions solos et collectives au Canada, en France, en Allemagne, en Autriche, en Belgique et en Suisse, en plus d’être récompensé par l’attribution du prix Jean-Claude Rochefort, ainsi que d’une bourse de la Fondation Claudine et Stephen Bronfman. Depuis l’automne 2016, il bénéficie d’un atelier à la Fonderie Darling et Il est finaliste pour le prix Pierre-Ayot.
www.guillaumeadjutorprovost.com/

Sarah Chouinard-Poirier
Sarah Chouinard-Poirier est une artiste multidisciplinaire basée à Montréal. Dans ses travaux, elle se met physiquement en jeu et élabore des performances où la présence, le geste, la parole, le texte, l’objet et parfois les technologies concourent à créer une expérience radicale. Positionnant sa pratique entre l’art action, le théâtre et l’écriture, elle s'engage aussi dans des projets collectifs où elle participe à la création de formes théâtrales interdisciplinaires ancrées dans le travail du corps et la performativité. Elle s’intéresse aux pratiques relationnelles, processuelles, à l’éthique du soin et à la transmission et la réappropriation des récits par les personnes et les communautés. Elle partage actuellement sa vie entre la création artistique, le travail culturel et la relation d'aide. Elle se trouve chanceuse de côtoyer des femmes insoumises, puissantes et inspirantes.

Angie Cheng
Établie à Montréal, Angie Cheng a grandi à Ottawa où elle a étudié la danse à la Canterbury Arts High School, puis au Département de danse de l'Université Concordia. Les processus de création collaborative fondent ses recherches sur la performance ; l’étude de l'espace initial entre le processus créatif et l'évènement performatif, entre l'interprète et le spectateur. Elle est membre active de la communauté en danse et a travaillé avec Tedd Robinson, David Pressault Danse, MAYDAY / Melanie Demers, Wants and Needs Danse / Sasha Kleinplatz, Lara Kramer Danse et Thierry Huard. Elle travaille actuellement avec Nate Yaffe, Ame Henderson et Kate Nankervis. Toujours à la recherche de nouveaux défis en danse et en performance, elle est enthousiasmée par les nouveaux projets qui se profilent en 2017, notamment une collaboration avec Dave St-Pierre et le développement de ses propres créations.

François Pisapia
François Pisapia a complété un baccalauréat en Design à l’Université Concordia et habite présentement à Francfort en Allemagne où il poursuit ses études en arts à la Städelschule sous la direction de Douglas Gordon. Sa pratique s’articule essentiellement autour des approches vidéographiques. François Pisapia s’intéresse à la vidéo comme témoin et agent de décomposition et de miroitements. Son travail oscille entre reportages paranoïaques et romances délabrées. 

À PROPOS

POSSIBLES
POSSIBLES fusionne l’art et l’engagement citoyen dans une perspective de développement de communautés durables. Une fois par mois et tout au long de l’année 2017, POSSIBLES présente les œuvres de 12 artistes provenant de différentes disciplines artistiques en collaboration avec 12 partenaires créatifs dans 12 lieux inusités de Montréal.
L’objectif : donner une voix aux artistes émergents en les invitant à créer des POSSIBLES autour de 12 enjeux locaux issus de rencontres citoyennes.
L’année 2017 se conclura par le legs d’un manifeste et d’une méthodologie pour permettre aux autres villes du monde de s’approprier et enrichir le projet. Une vaste réflexion sur l’avenir, une invitation à agir pour le monde de demain!
Pour de plus amples informations: possibles.ca

LA SERRE – arts vivants
LA SERRE est un incubateur pour le développement des pratiques en arts vivants. Elle se positionne comme activateur de collaboration entre les artistes, différents partenaires et la collectivité. Artistiquement, elle privilégie des œuvres ouvertes sur le monde et des manières de faire qui favorisent la rencontre entre les différents champs disciplinaires et sectoriels.
Pour de plus amples informations: laserre.ca

La Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal
La Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal est un organisme à but non lucratif qui a pour mandat d’organiser les festivités et contributions socio-économiques qui marqueront le 375e anniversaire de Montréal en 2017. Privilégiant la mise en valeur de l’expertise montréalaise, elle agit comme un catalyseur des forces dans la réalisation de son mandat : mobiliser la communauté, mettre en œuvre une stratégie de financement, administrer de façon rigoureuse les fonds publics recueillis, élaborer une programmation de qualité et assurer la promotion des festivités. La Société bénéficie du soutien financier de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec, du gouvernement du Canada et du financement privé de douze Grandes Montréalaises. Pour plus de renseignements : 375mtl.com            

Guillaume Adjutor Provost tient à remercier l’ensemble des personnes qui ont rendu le projet Providence possible : Ioanna Nima, Irène Fournaris, Sarah Chouinard-Poirier, Angie Cheng, François Pisapia, Roxanne Arsenault, Manon Tourigny, Corinne Lemieux, Catherine Coupal-Schmidt, Jasmine Catudal, Vincent de Repentigny, Maude St-Pierre, Emmanuelle Côté Duret, Étienne Fortin, Merci.