Salle 2

Michael A. Robinson

STAND UP TO BE DISCONTINUED

EXPOSITION /
13 MAI AU 20 JUIN 1999

Déconstruire ce qui est déjà déconstruit est l’activité dont a hérité l’artiste de notre époque. Michael A. Robinson fait de cette problématique en quelque sorte tragique, la trame intrinsèque de ses recherches. Celles-ci se teintent dès lors, à l’égard du nihilisme inhérent à l’auto-référentialité de l’art, d’une salutaire ironie. Dans l’hétérogénéité choisie de la mise en espace, se côtoient des dessins semblables à des anagrammes indéchiffrables et microscopiques et des tableaux de ciment révélant, en bas-relief, le contour résiduaire d’images. À ceux-là vient s’adjoindre un volume rectangulaire et central aux dimensions d’une petite pièce. Ce cube blanc dont l’intérieur n’est accessible au regard que par un orifice restreint témoigne donc, en contrepartie d’une latitude laissée à l’interprétation des formes, d’un souci de contrôler ce qui serait vu. Sans donc gâcher l’effet en révélant ici ce qui pourrait se découvrir dans ce volume, on peut cependant évoquer qu’il procède d’une mise en scène du stérile et de l’inachevé. Dans cette perspective, les objets qui s’y trouvent affichent simultanément leur potentialité d’utilisation et leur profonde inutilité. En dernière instance, le regard se pose comme il peut sur l’ensemble de ces images et de ces formes qui lui opposent une persistante mais profitable résistance.

Michael A. Robinson détient une maîtrise en Arts Plastiques de l’Université de Paris I et un baccalauréat dans cette même discipline de l’Université Concordia. ll compte une dizaine d’expositions individuelles à Montréal, notamment à la Galerie Optica, en 1998 et à la Galerie Samuel Lallouz en 1996, ainsi qu’à Paris à l’Hôpital Éphémère. Il compte également plus d’une quinzaine d’expositions collectives à Québec, Ottawa, Hull, Madrid, Cachan.

L’artiste remercie le Conseil des arts et lettres du Québec.